Je hais les (jeunes) filles.
Par ROD, jeudi 25 août 2011 à 15:35 :: LECTURES :: #1039 :: rss
Comment écrire un livre à peu de frais ? Demandez à Marie Barbier (serait-ce un pseudonyme de Géraldine De Margerie ?), la "coordinatrice" de cette anthologie du magazine 20 ans. Aucun sommaire, aucun fil conducteur, aucune illustration ou support photo, pour un mag qui prétend à la subversion de sa maquette toutes les dix pages, c'est léger ! (Allo Rue Fromentin, voulez-vous publier une anthologie de FluoGlacial ?) Bref, ce résumé d'une décennie de presse rebelle (1992-2003) dans les bureaux de 20ANS sent un peu la supercherie. 20ANS existe toujours, depuis 50 ans, a changé régulièrement de ligne éditoriale et de tête pensante au fil des rachats (de l'anti-consommation à la consommation de masse), pour finir par devenir une merde comme les autres féminins en 2009. La principale interviewée est la rédactrice en chef de cette époque (Isabelle Chazot, maintenant à GQ) qui se touche beaucoup sur leur engagement et leur liberté d'avant. J'aurais bien aimé vérifier plus en profondeur mais les numéros de la décennie 90 sont hors de prix sur l'internet (serait-ce donc si authentique ?).
Ce qu'on ne peut leur enlever est leur art des titres qui cognent, la pluralité et la dialectique puissante de certains des contributeurs des 90's, comme les articles piquants d'Alain Soral ou de Laurent Bon (Daisy Nibé). Le lectorat n'était pas pris pour un con. Le marxisme expliqué aux jeunes filles, tout un programme ! Quelques articles retapés ponctuent donc les éloges d'anciens participants et lecteurs. L'étude sur le "BEAUF POINTU" (préhistoire du geek et du hipster) publiée en 1997 est un petit bijou d'assassinat verbal. Les mémoires d'un branché de Soral le féministe sont pas mal non plus. Mis à part des entretiens avec les Michel (Clouscard, Houellebecq) qui sortent du lot, les sujets sont axés séduction, couple et vie amoureuse. Sociologie fun. Ils vont du très drôle au drôle (Eugène Mansfield, Lucie Ferrine, Nadine de Roquefort) jusqu'au moins drôle voire nazebroque (Isabelle Aubrac, Juliette Cope, Luc Vincent). Je suis plutôt hermétique au style Diastème par contre. Si vous avez des vieux numéros du magazine qui valent le détour, balancez des scans dans les commentaires qu'on reste moins sur notre faim.
"Se laisser aller à l'amour, c'est faire sous soi." (Retrouvez l'auteur de cette maxime)
Commentaires
1. Le jeudi 25 août 2011 à 21:33, par MattH
2. Le jeudi 1 septembre 2011 à 11:13, par Ariel Sharon
3. Le jeudi 1 septembre 2011 à 11:22, par Ariel Sharon
4. Le mercredi 30 novembre 2011 à 23:34, par Marie
5. Le vendredi 2 décembre 2011 à 05:19, par Flinguobis
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