Fluoglacial - Tendances Négatives

THE SERVANT (1963)



Le Domestique est peut-être (avec Monsieur Klein) le film le plus réussi de Joseph Losey. Tony (James Fox) est un jeune aristocrate de Londres. Il cherche à engager un domestique pour veiller à la bonne tenue de ses nouveaux quartiers. Barrett (Dirk Bogarde), un nordique, se présente et présente bien, sérieux et loyal. Tony l'engage les yeux fermés. S'il savait... Susan (Wendy Craig), sa compagne, remarque dès le départ la grande place que prend le valet dans l'appartement et la vie de Tony. Elle en vient à jalouser leur complicité homme-homme et lui demande expressément de le renvoyer. Mais le rapport de séduction qui s'établit sournoisement entre les deux hommes va peu à peu éclipser la femme.



The Servant is perhaps (with Mr. Klein) the most successful movie from Joseph Losey. Tony (James Fox) is a young aristocrat in London. He's looking for a new servant to take care of his vaste new quarters. Barrett (Dirk Bogarde), a northern bloke, introduced himself, he seems serious and loyal. Tony agrees blindly. If he only knew... Susan (Wendy Craig), his lady, notes from the start the large place that the servant takes in the house and in the life of Tony. She comes to be jealous of their man-to-man complicity and she expressly requested to send him over. But, the natural attraction that is going to link the two men will gradually eclipse the woman.



Barrett, qui est ici comme chez lui, va prendre de plus en plus ses aises dans la riche demeure jusqu'à inviter sa "sœur", qui n'a aucun lieu où aller à Londres. Tony accepte et va le regretter. Vera (Sarah Miles), jeune et de mœurs libres, va vite lui monter au cerveau. Un coup de folie, un matin, sur la table de la cuisine. Seulement ce qu'il ne sait pas encore c'est que Vera, dont il est maintenant amoureux, n'est pas la sœur mais la fiancée de Barrett. Tout n'est que plan machiavélique pour désarçonner l'aristo. Lorsqu'il les surprend tous les deux dans son bain au retour d'un week-end avec Susan, celle-ci pousse Tony à renvoyer les deux pervers sur le champ.



Barrett, who lives at Tony's like home, will take more and more ease in the rich house, even to invite his "sister", which has no place to stay in London. Tony agrees again and will regret it. Vera (Sarah Miles), young and promiscuous, sticks quickly inside Tony's brain. A mad move, in the morning, on the kitchen table. But, what he doesn't know yet is Vera, whom he's now in love with, is not the sister but Barrett's beloved. Everything is Machiavellian, to trip up the aristo. When he surprises them in his bath, after returning from a weekend with Susan, she pushes Tony to fire both perverse at once.



Quelques temps plus tard, Tony rencontre "par hasard" Barrett, au comptoir d'un pub. Tony mène une non-existence, plus personne n'est là pour faire le ménage et la cuisine, il se laisse en plus aller à l'alcool. Quand Barrett le supplie de le réembaucher, et lui fait croire que lui aussi s'est fait abandonné par Vera, la briseuse de cœurs, Tony accepte. 'Let's play, master and servant'. C'est là que la lutte finale de classe a lieu, le rôle du maître s'inverse et c'est Tony, littéralement rien sans son aimable serviteur, qui cède à toutes ses manies et ses caprices. Décadence, alcool, et prostituées, osé en 1963. L'ascension du mal, la sombre et originale cinématographie (ombres et miroirs) sont malheureusement soldées par une fin un peu décevante. Ça reste un coup de maître.



Some times later, Tony meets Barrett "by chance", at the counter of a pub. Tony leads a non-existence, no one is there to do the housework and cooking anymore, he lets himself go, and alcohol caught him. When Barrett begs Tony to hire him again, and makes him believe that he too, has been abandoned by Vera, the heartbreaker, Tony still agrees. 'Let's play, master and servant'. This is where the final class war takes place, the master's role is totally reversed and it is Tony, literally nothing without his kind servant, who concedes to all his whims and fancies. Decadence, alcohol, and prostitutes, risqué in 1963. The rise of evil, the dark and original cinematography (game of shadows and mirrors) are unfortunately sold to the benefit of a kinda disappointing end. It's still a masterpiece.

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