Dans les années 70, fatigués par le "nouveau cinéma allemand" dominé par les Herzog, Wenders ou Fassbinder, des réalisateurs "à couilles" se mettent à produire des "kleine dreckige Filme", autrement dit des petits films crades. Plus social qu'artistique, SUPERMARKT de Roland Klick est la perle du courant. Willi, jeune de 18 ans en danger de vie, zone dans les rues de Hamburg. Il y rencontre un tas de gens différents. D'abord Frank, un journaliste qui le branche au commissariat avant qu'il ne se sauve, une des spécialités de Willi: la fuite. Frank est en crise existentielle et en quête d'authenticité journalistique, il veut se servir de Willi pour un reportage. Résultat: Willi va se barrer avec sa caisse. Il rencontre ensuite Monika, une pute des boulevards, qui fait un scandale sur la place publique. Monik a un enfant à charge, Vili se rend alors compte qu'il y a des gens qui galèrent encore plus que lui, et s'attache. Mauvaise idée.



Puis il croise Theo à la Gare, un voyou qui squatte des bureaux désaffectés, et là c'est la fin des haricots. Il sert de proie aux homosexuels qui rôdent, pendant que Theo se terre dans un coin, prêt à les trousser. Tout foire. Willi se fait ballotter de plans merdiques en planques merdiques, de bagarre de rue en braquage tendu, bientôt recherché par la polizei pour délit d'existence. J'vous laisse deviner les fins possibles. Le génie c'est la réalité. La bande-son rock chou est signée Marius Müller-Westernhagen et non Udo Lindenberg (elle est malheureusement en anglais, premier single oblige). Un thriller urbain et nocturne comme seule la grise et poisseuse RFA pouvait produire. Klick klick, boum!



During the 70s, tired of the "New German Cinema" dominated by Herzog, Wenders or Fassbinder, filmmakers "with balls" begin to produce "kleine Dreckige Filme", ie little grimey movies. More social than arty, Roland Klick's SUPERMARKT is the pearl of the subject. Willi, 18 year old in danger of living, bums around on the streets of Hamburg. There he meets a lot of different people. First Frank, a reporter who connects him at the police station before he runs away, the Willi's specialty: the escape. Frank's in existential crisis and hardly finds authenticity through his job, he wants to use Willi for a story. Willi will espace with Frank's car. He then meets Monika, a hooker on the boulevards, which caused a scandal on the square. Monik has to raise her child, so Vili realized that some people struggling to survive even more than him, and becomes attached. Bad idea.



Afterwards, he crosses Theo at the station, a thug who squats disused offices, and there it's the end of it all. He's now a prey for homosexuals who prowl at midnight, while Theo floors is in hiding, ready to hitch up. All cocks up. Willi is tossed from shitty plans to shitty hideouts, soon wanted by the polizei, guilty of existence. I let you guess all the potential endings. The genius is reality. The cabbage rock soundtrack is signed by Marius Müller-Westernhagen, not Udo Lindenberg (unfortunately he sings in English... that's his first single). An urban and nocturnal thriller as only the gray and sticky FRG could produce. Klick Klick, boom!



TRAILER
FILM ENTIER
KINDER AUS ASBEST - Hey engel