NORWAY OF LIFE (2006)
Par ROD, mercredi 7 novembre 2012 à 20:01 :: FILMS 00's :: #1354 :: rss

Andreas arrive en bus en provenance d'un désert infini. Une banderole étendue sur une vieille cabane en bois le prépare à sa nouvelle existence, et à son nouvel environnement: une ville complètement aseptisée, et déshumanisée. On lui procure un logement, un emploi et même une femme. Andreas observe vite que tous ces êtres possèdent un point commun, ils ne ressentent rien. D'ailleurs, leur nourriture n'a aucun goût, l'alcool qu'ils boivent ne saoule pas, la question qu'ils ne penseraient jamais à se poser est la suivante: A quoi rime cette vie, suis-je heureux ? Andreas, lui, se la pose tout le temps, surtout lorsqu'il voit un collègue de bureau s'empaler dans les grilles après un saut d'immeuble. Il va alors tenter de repousser les limites de ce monde conforme aux normes Ikea, tromper sa femme (qui de toute façon est plus intéressée par la décoration intérieure), se faire virer de son boulot, et pourquoi pas se jeter sous le métro... Malheureusement, même le suicide est impossible dans cette nouvelle vie... l'Enfer !


Andreas comes by bus from an endless desert. A banner lying on an old wooden shack welcomes him in his new life, and his new environment: a completely sterile and dehumanized city. He's provided a flat, a job, and even a woman. Andreas quickly observes that all these people share one thing in common, they feel nothing. Moreover, their food has no taste, the alcohol they drink doesn't get them drunk, the question they would never think to ask themselves is: what is the purpose of this life, am I happy? Andreas is asking himself all the time, especially when he sees a co-worker impaled in the grates after a jump from building. He will then attempt to push the boundaries of this too much clean world, he'll cheat on his wife (which anyway is more interested in the interior decoration), he'll be fired from his job, and eventualy will throw himself under the subway... Unfortunately, even suicide is impossible in this new life, what a Hell!


Jens Liens prouve une fois de plus que le cinéma scandinave reste maître en matière d'humour noir et de satire sociale. Son adaptation de la pièce de Per Schreiner "Den brysomme mannen" laisse le champ libre à de multiples interprétations. Pourquoi Andreas est-il envoyé dans cette ville froide ? Est-ce le purgatoire ? Est-ce le sort de tous les suicidés ? Liens signe t-il une parabole anti-chrétienne ? Fait-il chaud ou froid en Enfer ? D'où vient ce bus ? Qui y avait t-il au bout de ce tunnel et dans cette part de gâteau, la vie ? Quand le monde moderne va t-il être renversé ? Bref, la couleur grise et terne de la photographie, le choix des personnages, la persévérance du "héros", tout renforce ce doux climat surréaliste qui pèse sur cette puissante réalisation norvégienne. Et l'occasion de poser une ultime question au spectateur: Quelle dose de vérité supportez-vous ?


Jens Liens proves once again that the Scandinavian cinema remains the best in black humor and social satire. He leaves an open field to multiple interpretations. Why is Andreas sent in this cold city ? Is this purgatory ? Is this the fate of all people who commited suicide ? Is this an anti-Christian parable by Liens ? Is it hot or cold in Hell ? Where does this bus come from ? What was at the end of the tunnel and in the slice of cake, life ? When will we overthrow the modern world ? The gray and dull photography, the choice of characters, the persistence of the "hero", all reinforces this mild surreal climate hanging over this powerful Norwegian realization. And the opportunity to ask a final question to the audience: How much truth do you support ?
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment.
Ajouter un commentaire
Les commentaires pour ce billet sont fermés.