Fluoglacial - Tendances Négatives

La Fin de Tout



"The End Of Passion, The End Of Belief, The End Of The World"

Quand nous sommes entrés dans la Guerre du Golfe - une bataille livrée autant pour les téléspectateurs que pour le territoire koweïtien - le Président George Herbert Bush nous a introduit au sein du Nouvel Ordre Mondial, l'euphémisme pour désigner l'État Supranational Corporatiste.

Dans le NWO, les ismes du passé sont jetés dans l'abîme du souvenir et reconfigurés en croyances criminelles.

Nationalisme ? Les corporations n'obéissent plus à aucune loi existante ou à quelconque frontière. On juge les opinions politiques en fonction de leur efficacité tels des circuits du commerce international. Le pays natal devient un Tiers-Monde balkanisé tandis que les héros sont maintenant représentés par des milliardaires comme Ted Turner ou George Soros, canonisés par les magazines de masse en raison de leur influence mondiale et de leur pouvoir.

Racisme ? Une valeur négative dans un monde où les sociétés se configurent elles-mêmes en missionnaires matérialistes parmi les nouvelles masses d'acheteurs multiculturels.

Dans l'ère du Novus Ordo Seclorum, seuls quelques pays Islamiques adhèrent à la religion de l'ancienne mode. Les pratiques du Nouvel Ordre Mondial sont colportés par des avatars numériques qui vendent la foi comme une méthode par laquelle les adeptes peuvent s'enrichir (voir Deepak Chopra, Créer de l'Affluence et Les Sept Lois Spirituelles du Succès). Ceux qui désespèrent dans leur quête d'un guide en qui croire souscrivent aux textes sacrés soutenus par les médias, peuplés d'anges, d'extraterrestres, ou d'extraterrestres angéliques. Dans un univers où tout est à vendre, le signe du dollar demeure l'unique indice de croyance. Plus nous collectons de $ derrière notre nom, plus nous gagnons de respect, voire même de dévotion.

Dans son roman 1984, George Orwell parlait de "Double langage", la langue d'état conçue pour inspirer la crainte en ôtant le sens ou en le travestissant. Dans l'État Supranational Corporatiste, le langage est devenu un outil par lequel sa vraie intention est déguisée ou reniée.

Des aphorismes issus du monde de l'entreprise comme "Just Do It!" - sont conçus pour ne pas être discutés, leur utilisation est commune et leurs connotations distrayantes. Le slogan doit encourager un comportement actif - comme extraire de l'argent de sa poche - et être immédiatement reconnaissable, un dispositif mnémotechnique qui imprime la conscience chaque fois qu'il est vu ou entendu, une litanie répétée à l'infini.

L'idéologie du Nouvel Ordre Mondial correspond au contrôle de l'esprit par le Double langage, à l'aide duquel les idées, les significations et croyances sont oubliées, négligées ou écrasées. Une idéologie privée d'idées ou d'idéaux qui se manifeste sournoisement à travers la culture – la Pop Culture.

Le triomphe du divertissement fournit une distraction importante issue du monde rusé des affaires. Des actualités réelles sont maintenant dépréciées par des ministres et présentées à la masse du grand public comme "paranoïa" et "théorie du complot."

Stars de cinéma. Sportifs célèbres. Assassins. Presse à scandales. La nuisance de la pop culture est si omniprésente et accablante qu'elle ôte aux masses la capacité de croire – et encore moins de penser - quoi que ce soit. L'incapacité de lire, de contempler, de réfléchir, est en fait une nouvelle épidémie connue sous le nom de dyslogie, une maladie causée par le surplus dévastateur d'informations.

Le système corporatiste supranational contrôle l'esprit de manière si totale que la majorité de ses serfs ne peuvent comprendre leur immersion totale à l'intérieur de ce système. Sa doctrine est diffusée par la routine du quotidien, elle malmène l'esprit à l'aide d'une confusion suractive de mots et d'images visant à priver l'esclave psychique de son instinct et de son réflexe défensif. Ou de ses croyances. Dépourvu du sens et du respect de soi, l'individu devient un placebo sur l'étalage sans fin des produits collectifs.

Le placebo du "divertissement" aide à étendre indéfiniment l'icône NWO du $ et rattache le qualitatif à son service. La police de l'art n'est pas requise dans un environnement qui convainc les masses que le $ est leur leader et leur unique déterminant comportemental et philosophique.

Quand Nietzsche annonçait la mort de Dieu, la critique d'art devint l'arbitre principal par qui la valeur de l'espèce humaine fut estimée. Il est maintenant évident que ceux qui sont habilités à juger l'art, ou à vendre l'art, promeuvent le stérile et le sans-âme comme moyens par lesquels le pouvoir peut être maintenu et l'argent peut être fait.





When we entered into the Gulf War --a battle fought for the minds of television viewers as much as for Kuwaiti territory-- President George Herbert Bush welcomed us to the New World Order, the euphemism for the Supranational Corporate State.

In the NWO, isms of the past are pitched into the memory hole and reconfigured as criminal beliefs.

Nationalism? Corporate cartels no longer observe existing law or boundary. Political views are judged for their efficiency as conduits of international trade. Native land becomes Balkanized third world territory while the native hero is represented by billionaires like Ted Turner or George Soros, who are canonized by mass magazines for their worldwide influence and power.

Racism? Negative value in a world in which corporations configure themselves as materialistic missionaries among new masses of multicultural buyers.

In the era of Novus Ordo Seclorum, only a few Islamic countries adhere to old-style religion. New World Order devotionals are hawked by digital avatars who sell faith as a method by which followers can enrich themselves (e.g. Deepak Chopra, Creating Affluence and The Seven Spiritual Laws of Success). Those who despair of locating a believable human shepherd subscribe to media-sponsored scriptures of angels, or aliens, or angelic aliens. In a universe where all is for sale, the dollar sign remains the sole remaining index of belief. The more dollar signs we collect behind our names the more we earn respect, even devotion.

In in the novel 1984, George Orwell wrote of "Doublespeak," the state language designed to inspire fear by the evasion and confusion of meaning. In the Supranational Corporate State, language has become a tool by which true intent is disguised or disavowed.

Corporate aphorisms-like "Just Do It!" --are devised to be unencumbered by common usage or distracting connotations. The tagline must encourage active behavior-such as extracting cash from one's pocket--and be instantly recognizable, a mnemonic device that imprints the conscious mind every time it hears or views the endlessly repeated mantra.

New World Order ideology is Doublespeak mind control, in which ideas, meaning and belief are forgotten, overlooked or overwhelmed. An ideology deprived of ideas or ideals is most deviously manifested through culture--Pop Culture.

The huzzah of entertainment provides important distraction from corporate subterfuge. Actual news stories are now written-off by ministers on the mass market payroll as "paranoia" and "conspiracy theory."

Movie stars. Sports stars. Murderers. Tabloid gossip. Pop culture noise is so ever-present and overwhelming that it removes the ability of the masses to believe--let alone think about--anything. The inability to read, to contemplate, to consider, is in fact a new epidemic known as dyslogia, a disease caused by the devastating overflow of information.

The supranational corporate system controls the mind so imposingly that nearly all its serfs are deprived of understanding their total immersion in the system. The doctrine is spread through trance of the everyday, battering the mind with a hyperkinetic confusion of words and images aimed at depriving the psychic slave of instinct and self-protection. Or belief. Without a sense of self and self-respect, the individual reaches for a placebo among the never-ending array of corporate products.

The placebo of "entertainment" helps to forever expand the NWO icon of the $ and tether the qualitative into its service. Art police are not required in an environment which convinces the masses that the $ is their leader and sole determinant of behavior and philosophy.

When Nietzsche announced the death of God, art criticism became the primary arbiter by which the value of the human species was judged. It is now obvious that those empowered to judge art, or sell art, promote the sterile and soulless as the means whereby power can be maintained and money can be made.



Adam Parfrey, End is Near!, 1998. (Illustrations: Norbert Kox, 2006/1991)

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