Fluoglacial - Tendances Négatives

STATE OF GRACE (1990)



Autre quartier. Autre mentalité. À Hell's Kitchen (zone ouest de Manhattan), ce sont les Irlandais qui dominent. Et la famille Flannery. Jusqu'à ce que les Yuppies rachètent tout pour construire leurs lofts spacieux et leurs restaurants branchés. Frankie (l'impassible Ed Harris) doit alors marchander avec la mobb Italienne, voyant les blocs lui échapper. C'est pile à ce moment critique, que Terry Noonan (joué par Sean Penn - rien à voir avec celui de Manchester - BG comme d'hab) sera parachuté dans ce boxon par sa brigade de Boston (épaulé par John Turturro, quand même).

Ex-gamin du quartier devenu flic, ex-meilleur pote de Jackie (l'excellent Gary Oldman tout en houblon) le frère du boss, il est désigné pour faire tomber ses anciens potos. Dilemme. Car il y a aussi la sœur, Kathleen (la ravissante Robin Wright), dont il est toujours croc love. Honneur de son sang, conscience professionnelle, St Patrick, New York City by night, gueule de bois... Il y a un peu de THE DEPARTED et de LITTLE ODESSA dans tout ça. Bonne B.O. Sentimental, brutal et nocturnal. Le film n'entre pas dans le Guinness Book des Records (il pourrait vu le nombre de pintes avalées) mais en tous cas, sois sûr et certain de bien le noter sur ta liste.



LITTLE ODESSA (1994)

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TERROR FIRMER (1999)



Sexe, vomi et rock'n'roll. La comédie pourrie idéale pour Noël, parfaite pour faire gerber toute la famille. Scénario qui moque le DRESSED TO KILL de De Palma pour une avalanche de membres arrachés, de sang gicleur, de sexe sauvage, d'humour gras, fidèle à l'esprit TROMA depuis 25 ans. L'intrigue se passe sur un plateau de tournage où Lloyd Kaufman joue Larry Benjamin, un réalisateur aveugle (ahah) qui se bat pour le cinéma indépendant. Proche de la réalité donc. Le casting est conséquent et mêle habitués et apparitions surprises : Ron Jeremy, Edouard Baer, Ariel Wizman, Lemmy Motorhead, les Lunachicks ou la délicieuse Carla Pivonski et évidemment tous les personnages cultes de la bande: Toxic Avenger, Noxie, Sergent Kabukiman, l'homme vache, etc. Festival du gore fun, c'est à regarder avec modération.



DAZED AND CONFUSED (1993)



Dernier jour de l'année scolaire 1976
Party
Planance
Bizutage
Cruising
Nike Cortez
Chemises spacieuses
Hippies VS. Sportifs
Pontiac VS. Chevrolet
Milla Jovovich <3
Demoiselles affriolantes
Aerosmith, Black Sabbath, Deep Purple, Nazareth
VOIS ÇA AVEC UN POTE!

FLATLINERS (1990)



3 ans après le mythique LOST BOYS, Joel Schumacher revient avec un classique vintage. Toujours équipé de Kiefer Sutherland, il se munie d'autres acteurs banquables de l'époque, Julia Roberts (sexy même en pantalon taille haute), Kevin Bacon et William Baldwin. Et je ne m'attendais pas à voir autant d'angoisse à l'écran. Ce groupe de jeunes étudiants en médecine a trouvé une technique pour approcher la NEAR DEATH EXPERIENCE. C'est l'idée de Nelson (Sutherland), et c'est lui qui la teste en premier. Après une mort clinique d'une minute, il se fait réanimer avec électrochocs et oxygène par ses collègues. Tout ça dans l'illégalité bien sûr, n'essayez pas ça chez vous. Plus ça ira, plus ils augmenteront la durée de leur mort, tel un jeu, allant même au-delà de 10mn.

"Qu'est ce qu'il y a ? Tu vas chialer ? Ben vas-y chiale baby, chiale, chiale, chiale!"

Chaque membre ayant basculé se trouve hanté par des visions du passé qui prennent vie dans la réalité. Tout ce qu'ils ont fait de mal revient à la surface (Joe (Baldwin) qui filmait toutes ses partenaires sexuelles à leur insu, les revoit une à une, partout, affolant!), comme s'ils avaient besoin de se laver de leurs péchés avant le grand saut. Chacun va devoir tenter de réparer sa faute avant que ça ne les anéantisse complètement. Il y a beaucoup de temps forts (notamment l'enfant qu'a accidentellement tué Nelson étant gosse, qui revient le démolir chaque nuit). C'est un bon film, sombre, avec une approche intéressante (même si très catholique) de la mort.



L.627 (1992)



Performance française de Tavernier, repassée récemment à la TV, et que j'ai revisionné grâce au merveilleux bouquet TNT. Donc, je vous en parle. L'article L.627 autorisait un toxicomane en détention à consulter un médecin(la garde à vue pouvant durer jusqu'à 4 jours). Lucien Marguet aka Lulu (Didier Bezace) est un enquêteur sans envergure depuis une quinzaine d'années, sauf que lui croit en son travail et le fait à fond. Après une planque qui tourne mal et un conflit avec son supérieur à la masse, il se fait muter à la brigade des stups. Et la réalité heurte. Les bureaux sont installés dans des préfabriqués au beau milieu d'un chantier et Lulu se retrouve entouré d'une formidable équipe de bras cassés. Dodo le boss (Jean-Paul Comart), Manuel l'ivrogne (Jean-Roger Milo), Vincent le jeune premier (Nils Tavernier), Antoine (Philippe Torreton) et Marie (Charlotte Kady) qui remonte le niveau avec sa fraicheur.



Pendant que les premiers jouent à RISK, font leur tiercé ou boivent des Ricards dans les sous-sols en pariant sur les prochains matchs, les autres essaient de faire leur boulot convenablement. Rien n'est tout noir, rien n'est tout blanc. Indics, cousins, planques, filatures, putes, camés... avec pour terrain de jeu, la rue. Paris fin 80/début 90, à la fin d'une époque. Les acteurs sont simples et impeccables, on dirait presque un documentaire tellement c'est réussi. L'ambiance est loin d'être festive, même si les répliques fusent et font marrer. Manque cruel de moyens, hiérarchie déconnectée, loi contournée, système D, magouilles, racisme latent, violence sous-jacente... Suite de cette tradition de films perpétrée dans les années 80 où les flics aussi pourris que les voyous évoluent dans un monde sans aucun espoir. Une VRAIE plongée au coeur du crime, non fantasmée, et sans parti pris. A VOIR OBLIGATOIREMENT.

LA BANDE-ANNONCE

WHERE THE DAY TAKES YOU (1992)



Titulé aussi BREAK OUT, ce film de Marc Rocco pointe les talents émergents d'Hollywood à travers une intrigue attractive. On suit une bande de jeunes fugueurs, junkies, losers, dominée par King, qui se fait appeler "La Famille" (c'est pas moi qui l'invente) et qui gambade dans les rues de L.A.. Les seconds rôles sont interprétés par de futurs acteurs banquables tels Manny, le taré en fauteuil roulant (Will Smith), Kimmy la petite ho' (Alyssa Milano), son mec Rob (David Arquette), ou l'officier Black et sa grosse tête de con (Adam Baldwin), non lui il a jamais été banquable en fait. Le BG Kyle Mc Lachlan y incarne Ted, un dealeur bien vicieux, et le BBBG Christian Slater y apparait même dans un rôle de travailleur social. Faut dire aussi que les acteurs principaux sont pas vraiment chauds, excepté Little J, joué par un sosie de Charlie Sheen. (C'est la fête des sosies puisque Greg le drogué ressemble étrangement à John Joseph)



Bref. King suit un programme de type psychothérapie de qualité inférieure. Il raconte, chaque jour, sa vie dans la rue, à une meuf devant une caméra, en échange de 10 dollars. Dans la même lignée que SUBURBIA, 10 ans après, une bande de jeunes désabusée vague de squat en squat, surfe sur des wagons de marchandise la nuit, fait la manche sur Sunset Boulevard, vole, se drogue, et j'en passe. Sauf qu'eux ne connaissent pas le punk et le DIY, et sont aussi bien organisés que les militaires de Carcassonne. La première partie du film est correcte, avec des relents d'asphalte, de pédophilie et de vomi, mais ça se dégrade quand King tombe amoureux d'Heather, forcément. Mort, prison, OD. Telle est la conclusion de ce film sans prétention.