Fluoglacial - Tendances Négatives

UN PROPHÈTE (2009)

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L'idée c'est d'sortir un p'tit peu moins con que quand on est rentré...

La carrière de Jacques Audiard allait crescendo. Après ses films plutôt moyens des 90's, l'excellent SUR MES LÈVRES, puis le très bon remake DE BATTRE MON CŒUR S'EST ARRÊTÉ, il dépasse ici aisément les skills du père. Le rythme est parfait. L'histoire, tout le monde la connaît. Malik, un jeune arabe qui ne sait rien de la vie est envoyé au trou. Sans aucun contact ni à l'intérieur ni à l'extérieur, il va devenir le larbin de César Luciani et de son gang de Corses qui a la main mise sur la prison et plusieurs matons dans les fouilles.

Le jeune élève va vite apprendre. À lire pour commencer, puis leur langue, la survie, les affaires, et finalement mener un double jeu entre permissions, boulots sanglants et temporisation au sein de la prison. Malik va marcher sur un fil pendant toute la seconde moitié de sa peine. D'un côté Ryad, son seul véritable ami rencontré entre les murs, atteint d'un cancer et faisant tourner son biz dehors. De l'autre le terrible César, imprévisible et brutal kapo de la taule.



On est à fond pendant 2h30, suivant son parcours épique, réinsertion inévitable dans l'illicite. La lame de rasoir sous la langue, son premier meurtre qui le hantera pendant ses 6 ans, le sac plastique, la petite cuillère, la chasse à la biche, le nettoyage de 4x4 sans miettes sous le tapis en plein Paris, les trahisons et les alliances sans cesse redéfinies. Tout est majeur. Un film de prison français exploité au plus profond, bien loin des caricatures made in USA, même si la violence brute du début laissait présager un simili MESRINE de Richet, c'est d'ailleurs son instinct de mort qui lui sauvera plusieurs fois la vie.

Certains plans (ange gardien, rêves, etc.) font penser aussi à ce film de prison fantastique : MALÉFIQUE. Audiard ne tombe jamais dans la facilité, les moments graves alternent avec un humour détaché et la prestation sans faille de Tahar Rahim élève ce huis-clos très haut (même sans parler des daubes programmées en même temps). Constat dur mais honnête, réel jusque dans les joggings et les joggers, sans morale sans fantasme (mais pas sans pantalon). Crade et Beau à la fois. VALEVOIR.

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Commentaires

1. Le lundi 7 septembre 2009 à 15:31, par Jordi


On peut pas tout dire en 2h30
J'ai pas évoqué non plus le caractère ésotérique de certains plans (feuilles, biche, ciel..)

2. Le mardi 8 septembre 2009 à 00:21, par Fikce

Énorme film.

3. Le mardi 8 septembre 2009 à 20:53, par LA PRAVDA

Excellent film. Je suis ressorti du ciné tendu comme un arc.
Le seul défaut mineur: les accents corses complètement a coté de la plaque..

4. Le mercredi 9 septembre 2009 à 22:06, par Snorky

D'un autre côté le parrain corse est joué par un mec appelé Niels Arelstrup.

5. Le samedi 12 septembre 2009 à 22:44, par xmatx

Sa a l'air bien comme film moi qui voulait aller voir inglourious basterds bah finalement jvais peut être aller voir celui là.

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