Fluoglacial - Tendances Négatives

Deäth in Märch

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Douglas Pearce, Robert Smith et Ian Curtis sont sur un bateau. Naufrage assuré, sauf pour les oreilles. Judge by twelve, carried by six est le premier réel album de BLESSURE GRAVE, un groupe (un gars, une fille) de San Diego qui ne voit jamais le soleil. 16 morceaux glaciaux offerts par RELEASE THE BATS. Le chant provient d'un caveau de cimetière, la batterie (charles) martèle bien, et l'ambiance générale rappelle les années folles de la cold wave britannique (1980-1983). Je regrette déjà l'hiver. Apprend à aimer la corde et prend ton ticket pour l'abattoir of love.

BLESSURE GRAVE - The cycle
BLESSURE GRAVE - In my mind

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IL EST VIVANT

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1922-1975 / 2009. Voici un hommage d'une heure au génie italien Pier Paolo Pasolini. Coffret DVD limité et livré avec une amulette magique par le label RUSTBLADE. Magie noire quand tu nous tiens... SONGS FOR A CHILD contient 14 morceaux à tendance froide et industrielle ce qui n'est pas si inattendu et inapproprié que ça lorsqu'on connait l'œuvre torturée du maître. C'est COIL qui ouvre l'oraison avec son classique Ostia (The death of Pasolini), tout simplement parfait. BAHNTIER choisit l'indus ambient pénible tandis que la neo-pop de SPIRITUAL FRONT se caresse sur My erotic sacrifice. Pour AH CAMA-SOTZ, se reporter à BAHNTIER, qui comme ALIO DIE, allie discours de l'artiste maudit et sombres mélodies atmosphériques.



TEATRO SATANICO s'est cru à la Porcherie et vomi une espèce de trip-hop pourri, ils mériteraient la sodomie façon Canterbury. IN SLAUGHTER NATIVES et sa percussion martiale rehausse un peu l'intérêt de cette compilation même si elle tombe ensuite à l'abandon. CONDANNA n'apporte pas grand chose aux évangiles, tout comme le rituel de BLACK SUN PRODUCTIONS. N'est pas St Mathieu qui veut. Ce sont les décombres de Dresden empilés par NUEVA GERMANIA et le nouveau classicisme de FROZEN AUTUMN qui viendront à la rescousse (même si je ne vois plus trop de rapport avec P.P.P.). La fin sur du power-electronics est navrante, le Théorème est à revoir... Tout ça nous aura toutefois permis de redécouvrir Ostia... Pino Pelosi Salo !


BONUS ENNIO MORRICONE

Scarpe rotte (1965, Uccellacci E Uccellini)
Titoli di testa (1965, Uccellacci E Uccellini)
L'ultima corrida (1968, Teorema)

Industrial Complex



L'EBM c'était quand même autre chose du temps de l'URSS.


New Girls/Neutrons

In Cold We Trust

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Berlin 61/89



Le Son du Maquis, c'est aussi A MAN AND A MACHINE ou le dernier album de TRISOMIE 21, généralement électronique, pop, rock, voire world music, ils ratissent large. Avec cette compile anniversaire THE WALL OF SOUND, le maquis nous renvoie aux années fastes de la grande Allemagne, du krautrock à la NDW en passant par l'industriel, toujours sous la menace. L'adversité durant la Guerre Froide a été le moteur d'une créativité explosive et sans bornes. Le choix des 30 titres est pointu et pas forcément évident. Le sobre booklet va à l'essentiel et nous présente toutes les formations, berlinoises ou non, qui ont jeté leur pierre à l'édifice. Est-Ouest, choisis ton camp.





WEST SIDE

On se demande un peu ce que foutent YOUNG GODS en piste 1 de ce double CD, vu qu'ils sont suisses... On se rattrape avec l'emblème de la ville, NINA HAGEN, Born in Xixax, et sa voix pleine de cancer. Les punkettes de MALARIA poursuivent le délire, c'est Your turn to run. NICO, qui n'est pas new-yorkaise mais bel et bien germaine, nous gratifie du somptueux Reich der träume. Le rock choucroute lui, tradition nazionale, est présent en nombre. AGITATION FREE (et son puissant Rücksturz), CAN (dans le registre blues-funky de leurs débuts), NEU! (After eight!), les éprouvants AMON DÜÜL II, ELECTRIC SANDWICH, HARMONIA et JANE, puis dans un registre plus électro-spatial, les expérimentations de CLUSTER, BRAIN TICKET et d'IRMIN SCHMIDT. EDGAR FROESE, le rêveur de mandarine, clôture ce premier disque avec un barbelé électronique nommé A Dali-esque sleep fuse.

AGITATION FREE - Rücksturz
NICO - Reich der träume





EAST SIDE

Le Sad skinhead de FAUST ouvre ce 2ème disque, beaucoup plus moderne et désaxé, glorifiant l'arrivée des machines. HARMONIA se rattrape d'ailleurs avec le trituré Vamos companeros. NEU! enrage toujours sur Lila Angel. Dernière trace krautrock avec KRAAN, et les synthétiseurs viennent ensuite se suicider contre la grise paroi du Mur. D'abord le puissant Wahre arbeit, wahrer lohn de DIE KRUPPS, et tout s'enchaîne, l'envoûtant Berlin 36 de MDK, le délicieux Caramel de CLUSTER, l'étrange Astronaut de TÖDLICHE DORIS, le génial Telefon du PALAIS SCHAUMBURG autrichien, le Polaroid froid de THE FRONT, l'aliénant Dupont des LIAISONS DANGEREUSES pour finir avec le timbré Yu-gung d'EINSTÜRZENDE NEUBAUTEN. Les robots ont détruit Berlin. NINA HAGEN tente de penser les blessures avec son Cosma shiva puis YOUNG GODS (encore) et CAN (encore) annoncent des Future days malheureusement pas meilleurs. Je choisis l'Est !

DIE KRUPPS - Wahre arbeit, wahrer lohn
MEKANÏK DESTRÜKTÏW KOMANDÖH - Berlin 36





Si tu es déçu de ne pas savoir représentés sur ce disque tes combos préférés que sont KRAFTWERK, TANGERINE DREAM et D.A.F., sache qu'ils ont tout simplement refuser de participer. Sache aussi que tu ne pourras pas retrouver dans l'Internet l'atmosphère "état d'urgence" de cette compile ni le son 10 fois meilleur que partout ailleurs.

Nord.

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Synth-Esprit

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Je me suis fait berné comme un bleu. J'allais faire l'éloge d'un album piégé, ça m'apprendra. Le dernier album de DEPECHE MODE que j'écoutais depuis 3 semaines avait été finement dissout dans du disco roumain et du rap kurde. Vu la pochette (malheureusement vraie elle) conçue sous PAINT, je m'étais laissé aller à aimer les nouvelles rythmiques de DM. Et à l'écoute du vrai "Sounds of the universe" j'ai été plutôt déçu...

BAH OUAIS, les versions démos des morceaux finaux sonnaient beaucoup mieux, comme le "Hole to feed" présent ci-dessous en guise de great reward. C'est moins puissant et uniforme que "Playing the angel". Malgré ça, le retour des anglais à l'analogie fait son effet, sur le désormais classique "Wrong" déjà, le très 80's "Fragile tension", l'odyssée "Peace" ou le mécanique "Come back". Le reste ne m'a pas violé les oreilles. Ça sort dans 6 heures.

DM - Hole to feed (demo)

(PS: Les divers CD bonus accompagnant l'album ont l'air bien plus concluant)

Disque du Dimanche

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Bijou pour tes oreilles. Epic garden music, le superbe album de SAD LOVERS AND GIANTS originellement sorti chez MIDNIGHT MUSIC en 1982 (puis version CD en 1988) vient d'être réédité sur CHERRY RED records. Comme sur le CD d'époque (devenu introuvable), 7 singles sont ajoutés aux 8 morceaux de l'album. Imagination, Colourless dream, Things we never did, aucune fausse note. L'album lui se passe de commentaires, rock sombre, planant et triste, mâtiné de cold-wave. Mélodies fines et hits sans le vouloir : Echoplay, Clocktower Lodge, Clint, Lope. Les 3C alliés dans un même disque (CHAMELEONS, COMSAT ANGELS, CURE). N'haïs pas, écoute.

SAD LOVERS AND GIANTS - Things we never did
SAD LOVERS AND GIANTS - Echoplay

Etat mental caractérisé par un déséquilibre entre un désir ou une attente et sa réalisation.



FRUSTRATION, le groupe parisien formé en 2002 sort enfin son premier album (après plusieurs maxis). "Relax" et son dessin mécanique, fidèle aux précédents disques, est évidemment publié par BORN BAD. L'étiquette post-punk leur colle bien au cou puisque tous les gens qui jouent dans ce groupe officiaient avant dans des bandes de rock, garage, punk ou oi!. Musicalement c'est la même pour leur 4ème production. "We have some..." attaque d'entrée façon KAS PRODUCT, avant que le terme electroclash soit inventé, ça surprend. "Relax" enchaine et fait toujours bippp bippp avec la guitare en plus. Pour moi, le meilleur du titre du disque est "Shake me", rythmique imparable, synthé curien et toujours cette voix lointaine de type Ian Curtis. "As they say" ne me fait rien. "Shades of the past" non plus.



"No trouble" m'enchante à nouveau à la croisée CURE/JOY DIVISION. Le très minimal et industriel "Too many questions" montre une autre facette du groupe, vraiment à l'aise dans chaque style froid. L'agité "Brothers!" est tendu comme un fil de fer. Ils aiment WIRE aussi. Mais l'ombre des aigles noirs de Manchester revient très vite planer avec les sombres "Waiting for the bad things" et surtout "She's so tired" après qu'elle ait perdu le contrôle. Adieu étonnant sur "Faster", morceau bruyant et électronique. Les sonorités très "rock" voire "garage" peuvent rebuter aux premiers abords mais c'est ce qui fait leur identité. Un album bon et varié. Il faut l'écouter.