Fluoglacial - Tendances Négatives

No Resistance



ABSOLUTE BODY CONTROL revient avec du nouveau matériel afin de rétablir le sens de l'histoire et ce, 3 ans après le terrible Wind(re)wind dont j'avais parlé ici. Désolé les gars, mais la pochette de Shattered illusion est tellement engagée contre l'art pictural, que j'ai mis celle du EP d'avant, qui essaie au moins de rendre leurs trombines fun. Sorrow est la première déflagration du disque, remixé ailleurs par TRISOMIE 21 et Daniel Myer. Toujours ce mélange des 3 disciplines reines des machines, synth-pop EBM minimaliste. Surrender no resistance est le meilleur je pense. La voix de Dirk Ivens est toujours dosée, aspergeant de sensualité les synthés glacés d'Eric Van Wonterghem. 10 titres en tout. De l'aliénation (Stardust fever) à l'émotion (Into the light). Pourchassez cet album. L'Industrie Belge a encore de belles années devant elle.

ABC - Surrender no resistance

Origine et Futur



Si habituellement nous tenons tant à l’observation des heures, c’est que nous ne sommes guère heureux, c’est que nous sommes trop souvent misérables. L’inspiration créatrice elle aussi ignore le temps numérique. C’est toujours la marque de l’irruption de l’éternité dans le temps, dont elle règle le cours. Tout ce qui n’est pas éternel, tout ce qui n’a pas l’éternité pour origine et pour fin est dépourvu de toute valeur et destiné à disparaître ; l’avenir lui réserve la mort, la fin dans le temps, par opposition à la fin du temps.

Deux problèmes tourmentent l’homme, qui sont également importants pour la compréhension de tous les autres : le problème de l’origine, de la source, du fondement, et le problème du futur, de l’issue, de la fin. Ils sont tous deux indissolublement liés au temps et attestent que le temps n’est pas autre chose que le destin intérieur de l’homme, dont l’aspect objectivé extérieurement n’est qu’une apparence.

C’est pour cela que le temps engendre la nostalgie et la tristesse du passé, la nostalgie et la tristesse de l’avenir. La crainte de l’avenir se prolonge dans la crainte de la mort, laquelle se prolonge en crainte de l’enfer. Mais c’est toujours une crainte provoquée par l’élément temporel de notre destinée, par l’absence de fin dans le temps, c’est-à-dire par la crainte d’une objectivation sans issue, sans fin.

Solitude, société et communauté, Nicolas Berdiaev, 1934.
(Picture: Beyond Love And Evil, 1971)

1950's


[Lino engagé contre le pignon fixe et pour le port du harrington/converse, 1959.]


1951: MIRACULO A MILANO - Vittorio de Sica : "Sole! Sole!"
Chef d'œuvre du Neorealismo. Après le dramatique voleur de bicyclette, De Sica passe au registre tragi-comique. Toto, un idiot né dans les choux, veut répandre l'amour dans un bidonville de la banlieue milanaise. Le nouveau messie des pauvres va faire enrager la police et les patrons qui veulent raser leur camp grâce un incroyable don. Drôle, Beau, et une fin surréaliste !


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Coup de Grâce.



"On dit que l'Amérique est un pays voué aux extrêmes, et il est vrai que le thermomètre enregistre des degrés de froid qui sont pratiquement inconnus ici; mais le froid de Paris en hiver est un froid inconnu en Amérique, il est psychologique, il est intérieur aussi bien qu'extérieur. S'il ne gèle jamais ici, il n'y dégèle jamais non plus. Tout comme les gens ont appris à se protéger contre l'invasion de leur domicile privé par leurs hautes murailles, leurs verrous et leurs persiennes, leurs concierges grognons, crasseux et médisants, de même ils ont appris à se protéger contre le froid et l'ardeur d'un climat vigoureux et revigorant. Ils se sont fortifiés: le mot clé est: "protection". Protection et sécurité. Afin qu'ils puissent pourrir confortablement. Par une nuit d'hiver humide, il n'est pas nécessaire de regarder sur une carte pour découvrir la latitude de Paris. C'est une ville nordique, un avant-poste dressé sur un marécage jonché de crânes et d'ossements. Le long du boulevard, il y a une froide imitation électrique de la chaleur. Tout Va Bien en rayons ultra-violets, qui font ressembler les clients des cafés Dupont à des cadavres gangrenés. Tout Va Bien!"

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Saint-Terror !

Allo Père Noël ?

CHRISTIANE F. (1981)



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Decline of the West



Un des meilleurs albums de synth-pop, de 1981 (ex æquo avec "Speak and Spell"), vient d'être réédité par Virgin. Il est agrémenté de 20 morceaux bonus en plus. Comme la version de 2006, le box set comprend les 3 joyaux électroniques I'm your money, Are everything et Decline of the west, l'hymne de la BRITISH ELECTRIC FOUNDATION, fondée par Martyn Ware et Ian Craig Marsh après leur départ de THE HUMAN LEAGUE. On a ensuite toutes les démos de l'album et des expérimentations bruitistes pas indispensables. Pour illustrer l'élégance européenne de ce disque, un superbe documentaire d'une heure est aussi incorporé dans la boîte. Il n'a pas encore été effacé de youtube mais ça ne va pas durer. Direction Sheffield. (Yes we need this) fascist groove thang !

HEAVEN 17 - Penthouse and Pavement (2010)

THE STORY OF PENTHOUSE & PAVEMENT (PART 1)
THE STORY OF PENTHOUSE & PAVEMENT (PART 2)
THE STORY OF PENTHOUSE & PAVEMENT (PART 3)
THE STORY OF PENTHOUSE & PAVEMENT (PART 4)

Explosion Pamphlétaire



"Les beaux esprits auxquels le prophétisme de Joseph De Maistre donne des nausées, et qui nous soutiennent gravement que l'animal humain a donné depuis longtemps la mesure de sa méchanceté, se préparent à d'étranges surprises. Au train où va le monde, lorsque des avions géants laisseront tomber comme une fleur la bombe de mille kilos, quand au premier glissement de l'aube, à travers les persiennes, les habitants de la tranquille petite sous-préfecture achèveront de vomir leurs poumons, en famille, dans les cuvettes écarlates, on dira de notre guerre, de notre fameuse dernière guerre : "C'était le bon temps !"

Et après la bombe d'une tonne ou deux, garçons! vous verrez bien autre chose, vous verrez pis. Vous saurez ce que c'est qu'une certaine Paix - non pas même celle qu'entrevoyait Lénine agonisant sur son lit de sangle, au fond de sa hideuse mansarde du Kremlin, un oeil ouvert, l'autre clos - mais celle qu'imagine, en ce moment peut-être, en croquant ses cacahuètes au sucre, quelque petit cireur de bottes yankee [...] le futur roi de l'Acier, du Caoutchouc, du Pétrole, le Trusteur des Trusts, le futur maître d'une planète standardisée, ce dieu que l'Univers attend, le dieu d'un univers sans Dieu."

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PIXOTE (1981)


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