Fluoglacial - Tendances Négatives

Blitz Médiatique



C'est rigolo de voir comment les canadiens de FUCKED UP sont passés d'un groupe hardcore punk DIY distribué dans des bacs de distro engagés contre la faim dans le monde, à un groupe encensé par les critiques et signé sur le label Indie plébiscité par les opticiens, MATADOR. Fatigués de jouer ce hardcore punk lourd et graveleux comme POISON IDEA le faisait 20 ans auparavant, ils décident de rallonger leurs titres de 5mn en 2005, pour livrer leur premier album "Hidden World" l'année d'après (après un million de EP's), qui surprend toute la scène bout de ficelle. Gros mélange de rock hard, de punk sale, de hardcore, de grunge, de garage et de psychédélisme, "The chemistry of common life" vient de sortir et séduit direct par sa couvrante pleine de mélancolie. Même pas besoin d'écouter.

FUCKED UP - Days at last

Bon, je le fais quand même. Le chanteur idole de GG ALLIN n'a pas adoucit sa voix pour autant, le premier titre "Son the father" est un bon condensé de brutalité et de mélodies, comme les 10 autres morceaux. Instruments ethniques et zavatance viennent ponctuer "Magic word" pendant que "Days at last" vient rugir tel BLACK FLAG après l'accalmie au piano de "Golden seal". C'est chargé comme un trois cinq sept, y'a des guitares partout. L'enchainement "rock indépendant" de "Crooked head" à "Black albino blues" est un peu fatal à la concentration. La folie revient avec un fantôme du paradis sur "Royal swan" pour terminer dans une quête de Dieu pleine d'encens, au cas où personne avait déceler tous leurs signaux. Ça aurait donc donné ça un FUGAZI sexué ?

WALPURGISNACHT

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Europe, Jeunesse, Hardcore

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STAY CRUEL

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Holy Terror



Étrange mais heureuse réédition. PALE CREATION est un groupe secondaire de l'empire maléfique de Cleveland, dominé par INTEGRITY et RINGWORM. Évidemment, leur approche sonore est souvent identique aux 2 diables du genre, brutale, agressive et profonde. Les 12 premiers titres de cette discographie nommée "Before twilight and after" sont issus de leur album "Twilight haunt" sorti sur EAST COAST EMPIRE en 2001. Hardcore metal dépressif et malsain, parfois à la limite du doom. "Kaliira", "Bleed the soil" et "Rage contained" marquent les esprits, malades. Les pistes 13 à 16 proviennent d'un split sorti en 1999 avec REPUGNANT (??) sur le label européen RVR. Le son est plus concis et propre, un peu à l'image de ce que faisait INTEGRITY 2000.

PALE CREATION - Rage contained

Sur la dernière partie du CD (17-22) figure la démo de 1992 en intégralité. Rien que pour ça, le disque vaut le détour. Ces 8 morceaux sont incroyables, mixant à merveille thrash metal et hardcore fin 80's, avec une voix oscillant entre la rage de SLAYER et la jeunesse de INSTED, ouais parfaitement. "Pale creation", "Natural assassin" ou "Weeping world" sont géniaux. Indispensable. Étrange réédition, parce qu'elle parait quand même bâclée. Le livret ne comporte aucun texte, ni photos où informations plus détaillées sur le groupe. Le chanteur Nicholas David Brewer se contente toutes les trois lignes de raconter que le groupe se défonçait sans arrêt, super. Plus grave, leur seconde démo (avec le guitariste de CONFRONT, Kurt Vaigl, l'histoire ne dit pas s'il consommait de la stupéfiance...), n'est même pas sur l'album, alors qu'elle est complètement introuvable. Je passe sur l'artwork "dark" minimum syndical. Malgré ça, PC reste un très bon groupe hardcore des années 90, oublié... Et HOLY TERROR répare ça.

PALE CREATION - Pale creation
PALE CREATION - Natural assassin

"I've always felt strongly that people in this region near Cleveland and Lake Erie suffer from some type of mental dysfunction or cerebral malady."

Weltschmerz.


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Boris, why always Boris ?



C'est quoi cette pochette de merde? On dirait un disque de BENABAR. Ou un concert de catch. Bienvenue dans le hardcore circus. Remarque on y est tous, surtout toi si tu es déjà rendu à la 3ème ligne. Les slogans gribouillés sur le papier ne font pas appel à une connaissance accrue d'Arlette Gusse mais plutôt au New-York des années 90, celui de LEEWAY aussi bien que celui de MOBB DEEP. Musicalement, TRAPPED UNDER ICE galopent toujours entre ces 2 groupes, à un haut niveau de rue, groove accéléré avec du chant placé où tu veux, c'est toi qui décide. C'est vraiment le CROWN OF THORNZ des années 2000. GEMINI et DEATH CLOCK TICKING sont biens, sans surprise. DIRTY MONEY, je sais pas. J'ai toujours eu du mal. Même si le chanteur est un vrai bout-en-train, sa voix criée me hérisse toujours autant. Comme TUI, avec en plus des breakdowns consensuels genre KNUCKLEDUST, ils donnent dans la torture mentale sur HOLLOW SHELL, puis dédicacent leurs disparus dans 2007 WAS A BAD YEAR. Baltimore/Londres, c'est sur DEAD & GONE. A quand un album de TRAPPED UNDER ICE bordel ??

Hell is here



NEW AGE records, le label straight edge culte des années 90, revient en force ces derniers temps. Producteur de groupes charniers entre la fin des années 80 et le millieu des années 90: UP FRONT, TURNING POINT, STRAIN, MOUTHPIECE, STRIFE, TRIAL, UNBROKEN ou les mortels XCHORUSX, la liste est longue. On aurait tort de leur coller l'étiquette de hardcore chiant dû à certaines de leurs sorties en plastique, on la leur fait pas à l'envers quoi. Dernièrement, ils se remettent à signer des groupes plus ou moins intéressants. TODAY AND EVERYTHING AFTER fait partie de la 1ère catégorie. Pas de tatouages à foison ou de bras croisés sur les photos, leur hardcore new school puissant (comme on disait en 93), parle de lui-même.

"We are not ex members of some shitty band that didnt matter...
We're stoked on hardcore and our scene as much as ever."


Un savant mélange du groove de MOUTHPIECE, de la profondeur de UNBROKEN et de la puissance de TRIAL. "Hell is here" est donc un disque NEW AGE à 100%. Les morceaux sont courts, les riffs métalliques incitent à la haine, le chant est dosé, les mosh parts particulièrement efficaces et ce son sifflant si typique de l'écurie. Quelques passages sont un peu pénibles (comme le modern hc) mais le côté 90's travaillé les effacent. "Hell is here", "Riot in the morgue" et "You keep my hatred for this world alive" arrivent en tête de ces 15 titres. Ils nous disent adieu en reprenant "Slave new order" de SEPULTURA, au cas où l'on s'interrogeait encore sur leur sexualité. C'est chaud en Virginie.

TAEA - Riot in the morgue
TAEA - Broken bond

Humanity is history



02:14, 29/08/1997. Date du jugement dernier, où Skynet devenu autonome, lancera ses missiles vers Moscou. 3 milliards de morts et le début de ce qu'on appellera la guerre contre les machines. Si vous ne maitrisez pas TERMINATOR 2, je ne peux rien pour vous (je ne leur en veux pas non plus d'avoir piqué le concept de DANSE FROIDE!). Bref, après une démo et un EP très bruts et violents, ces putain d'anglais MENACENT le hardcore et rattrapent leur retard face aux USA avec "End time prophecies" (sorti sur DEAD AND GONE). La fin des temps est présente du début à la fin. Visuellement d'abord, la couvrante faite sous acide est signée Edward J. Repka, qui a aussi travaillé pour DEATH, MEGADETH, ULTRADEATH et des tonnes d'autres groupes metal ou punk (la photo "flambeurs" de l'insert façon "Demonstrating my style" de MADBALL tranche un peu avec d'ailleurs).

  DEAL WITH IT - Streets of rage II

Ensuite, le chant mutant de Michael Carver nous surprend à chaque morceau, ses lyrics à la fois prophétiques et alarmistes annonçant l'apocalypse (War against the machines, Black sun, Terrorstorm (avec son clind'oeil au "Sunday bloody sunday" de U2 et son envolée heavy metal). La sensibilité krishna (Atlas shrugged, Temple mount, Shah-Mat) nous renvoie directement à CRO-MAGS, leur première source d'inspiration musicale et philosophique. Oh Yeah. La terreur sainte est caressée dans l'intro de "Streets of rage II", le DMS enterré, CLEVO n'est jamais loin quand on parle de hardcore malin. Puis, "Generation" dresse un triste constat de cette jeunesse préférant consommer une chemise RG-512 que cet album de DEAL WITH IT. Une incision métallique, moins impulsive que leurs 1ers enregistrements, mais toujours aussi convaincante. 22:58 minutes qui donneront espoir à ceux qui rêvent à l'annihilation de ce monde (pendant une mosh part). Grandiose.

  DEAL WITH IT - Terrorstorm

Headwalker Texas Rangers



Nouvel EP attendu pour BITTER END de San Antonio. Le NYHC tendance molle n'est plus vraiment au goût du jour, bienvenu dans le monde maléfique du speed metal! Comme d'hab depuis quelques temps, les EP's sont de plus en plus sommaires, à base d'une intro, d'un titre qui tourne sur myspace depuis des semaines et d'un nouveau morceau. Merci DEATHWISH. Le tube de ce 45 tours est évidemment "Purgatory", dédicace à Limoges peut-être, pour une bombe metal hardcorisée. Ça mitraille sec. Passages fous remarqués à 1:50, 3:25, 3:46 et surtout une fin mordante à 4:51, au moment où personne ne s'y attend. Le chanteur a de nouvelles intonations de type Roger A.F. et le son se rapproche d'ailleurs d'un "One voice" ou même d'un "Liberty and justice...". La preuve sur "Power struggle", un peu longue. On court tous après le temps, et après leur prochain LP.



POWER TRIP représentent la ville de Dallas, plus connue chez nous en raison d'un feuilleton TV lobotomisateur que de sa scène alternative souterraine. Ils ont en gros les mêmes influences que BITTER END, c'est à dire le meilleur du hardcore New-Yorkais (CRO-MAGS, LEEWAY, BREAKDOWN, CRUMBSUCKERS, THE ICEMEN) avec la pointe de metal pour se mettre bien (EXODUS, NUCLEAR ASSAULT). Crossover. Et autant dire que cette DEMO 2008 éclabousse. Introduction fulgurante, bonne voix, bonne gestuelle, bons lyrics infestés, bons riffs engagés contre Dieu, bonne dévastation en mid-tempo. Le break d'"Acid trip" est dingue. C'est sauvage et réel. Who needs friends when money's on the mind? (On peut aussi changer "money" par "women", A. comprendra)