Fluoglacial - Tendances Négatives

Deutsche-Armorikanische Freundschaft



Aller à l'étranger pour un concert ça f'sait un moment que ça m'était pas arrivé. Mais bon c'est la jeunesse, le fun quoi merde. Après un vol de 45mn (qui équivaut à Wedding-Neukolln en S-Bahn), j'y suis, Scandinavie, skøl ofen strut. L'aéroport de Copenhague est un putain de labyrinthe, trop de futur. Nous sommes maintenant 3, ce qu'on peut appeler un crew, et nous marchons vers la victoire... non, vers la ville. Le métro est curieusement crade, comparé à la ville. Nous n'irons pas à Christianshavn pour vérifier, notre hôte nous l'a dit clairement "never trust a hippie". Pas de fri-hash pour les froggies. DONC. Ce soir D.A.F. jour à la fac... Premier choc quand on arrive au lieu du concert. Il y a des hôtesses partout, un tapis rouge sur de longs escaliers de patron, bordel. C'est un congrès du SPD? Où sont les Ferrero Rocher? (Un truc fou: un mec de l'entretien a passé la soirée ENTIÈRE dehors avec un balai à ramasser les mégots que personne ne jetait évidemment par terre. Taré.) Le groupe qui joue quand on entre est TWICE A MAN. Ils sont parfaits pour l'ambiance! La synth-pop expérimentale 80 de ces suédois s'est transformé en groupe-à-papa de musique de chambre gothique toute mollassone (et pas mollynilsson). En un mot: inutile.

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White Trash



Pas de burger pour moi mais un concert au White Trash Fast Food. Le club alternatif de la Schonhauser allee accueille un pion-nier ce soir, MARTIN REV, de Suicide. Ce qu'il n'a pas commis après la mort de sa femme, il y a 3 ans, mais lui a rendu un hommage album. Trève de bavardage people. Le groupe qui m'amène ici bas ce soir est celui d'ouverture, MUERAN HUMANOS. L'homme et la femme derrière cette chose sont bien vivant et suant, c'est un peu une réponse tardive à Christ & Cosey façon Argentine. Maintenant établie à Berlin, là est la différence. Et ce fut un bon live, vraiment. Peut-être que le guitare humano en fait trop (les allemands aiment ça) mais c'est cool. La humana (people to people) ne quitte pas son synthé et contraste avec les sauts et l'arrosage de bière de son acolyte. Le langage molina est à la fois sensuel et agaçant. Agaçant mais sensuel. Certains morceaux sont un peu longs et perdent leur puissance dans la noise (monsieur a un patch Psychic TV sur sa veste) mais ils réussissent tout de même à garder une bonne énergie et des courbes casuelles (telle la robe Zara de madame). La grosse intro EBM de "Cosmeticos para Cristo" m'a même fait frétiller. Gabi Delgado 2011 a bien tortillé ses fesses au premier rang (pour mieux voir le chanteur). Les 80's ne mourront pas quoi.

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Etrange Festival



Boyd Rice joue Dementia
L'Etrange Festival, Paris – 07/09/2011

Coucou tu veux voir mon Dwid ? A 25 euros le ciné-concert, on peut avoir un doute sur la réponse. Néanmoins, surprise de la soirée, Boyd, en uniforme, performera Dementia avec le toujours plus gros Dwid Hellion. Les affichettes collées au mur menant à la salle donne le ton : moyennant les 38 euros demandés par les éditions Camion Blanc, une chance est donnée d'approcher le Boyd pour une séance de dédicace d'un livre alimentant régulièrement les rayons occasion d'une grande librairie jeunesse française. La contre culture en 2011...
Autre info essentielle, la clim du forum des images a pété dans la journée...les jeunes gothiques et leurs appareillages vestimentaires se sentent visées, Ovidie aussi. Le début de soirée, largement improvisé, est une démonstration d'instruments en bois équitable et ferraille inqualifiable, Dwid étant incapable de nommer l'espèce de cage à oiseaux lui servant de harpe. Boyd enclenche une boucle de voix et la toile tombe. Super. Les deux zouaves passeront l'intégralité du concert derrière l'écran car jouer live « c'est pas très sexy ».
2 mois de travail pour ça... Des boucles interminables, souvent sans lien avec la nature des images et le rythme du récit, une interprétation très premier degré de l'atmosphère du film (pas de place au burlesque).... Ex-Drummer pour 8 euros, ça devait avoir plus de gueules (Arno 1, Boyd 0). Le plus triste est qu'il y a peu de chance que Douglas P. remonte le niveau lors de sa prochaine venue en Europe (le mois prochain).

Hello you want to see my Dwid? 25 euros a movie/show, one can doubt about the answer. However, the evening surprise, Boyd, dressed in uniform, will perform Dementia with the bigger and bigger Dwid Hellion. The wall posters leading to the room set the tone: for the 38 euros charged by Camion Blanc Editions, you have a chance to approach the Boyd for a book signing of a work regularly feeding the second-hand section of a large French Youth bookstore. Counter-culture in 2011...
Other important information, the Forum des Images AC broke down few hours before... young gothics and their clothing equipment feel marked, Ovidie too. The early evening, largely improvised, is a demonstration of instruments made ​​of fairtrade wood and unspeakable scrap metal, Dwid being unable to name the sort of bird cage serving as his harp. Boyd engages a loop of voice and the set falls. Brilliant... The two zouaves will spend the entire concert behind the screen because playing live "it's not very sexy."
2 months of work for this... Endless loops, often unrelated to the nature of the images and the rhythm of the story, a very literraly interpretation of the atmosphere of the film (no room for burlesque )... Ex-Drummer for 8 euros, must have got more nuts than that (Arno 1, Boyd 0). The sad of it all is that there is only a little chance that Douglas P. level up with his next Europe tour (next month).


иicolas de Hartzine.

DROP DEAD


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Disney Land can wait.


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Modern Stilts



L'industrie de l'indie nous donne l'occasion de top sider de la flèche d'or à la maroquinerie en ce week-end automnal. Samedi 18 juin, pas de manifestation pour la dépénalisation mais un retour de ce vieux groupe anglais auteur de deux tubes dans les années 80. MODERN ENGLISH. Ils sont précédés de FLYING TURNS (pas vu les deux autres groupes) qui font une version actualisée de la musique virile performée dans les années 80 (Gun Club, Joy Division...) avec un son relativement puissant. C'est autre chose que leur clip gainsbourgeois. Du coup l'Essex beat est apparu faiblard en tête d'affiche. Des morceaux longs, lents (l'erreur de jouer Someone's calling d'entrée!) malgré les efforts du guitariste en boléro pour faire le show (y'a même un mec qui s'est isolé avec son casque wesc dans la véranda (!)). Le bassiste hell's angels a sauvé un peu le spectacle. Pour changer, en après, les Saigneurs de la Night passaient des ogg vorbis à la Mécanique Ondulatoire. Goth milk?

Changement de registre le lendemain soir pour l'évènement shoegaze. Non ce n'était pas l'exposition Public Domaine de la veille, où les t-shirts Yussuf Jerusalem ont fait, semble t-il, führer. La station vélib transformée en parking à fixie. La majorité silencieuse atomisée par la tyrannie de la mode. Après avoir loupé volontairement BEAT MARK, on assiste à la fin du set de CRASH NORMAL relativement pénible. Trop bruyant là. CRYSTAL STILTS se pointent. Ils n'avaient pas dû revenir ici depuis 2009. Le chanteur est une bonne publicité pour Pretty Green et est finalement bien moins insupportable que Liam Gallagher. Le potentiel tubesque est là (Sycamore tree, Departure, Trough the floor, The dazzled, Shake the shackles, Love is a wave, etc.), même si le batteur semble parfois dans le coma. Double-rappel. J'ai souvent pensé à Bertrand Cantat. Un bon concert de dimanche soir, à base de basses calories.

3617 VERIF



Pour vérifier la solidité d'une entreprise musicale, il est parfois bon de l'examiner dans son plus humble appareil, le live. Cela peut souvent se révéler décevant, c'est un peu le cas du concert de 30 minutes de GATEKEEPER au Social Club, le vendredi 20 mai 2011. Les américains dont j'avais parlé ici et m'avaient à chaque fois fait une impression assez totale sur disque. Attention Intérêt Désir Achat. Ce n'est pas la com. de plus en plus inquiétante des établissements de nuit qui a du rameuté les loups : "Le duo venu de Brooklyn et Chicago dans un grand oiseau de fer, se pose pour la première fois en live sur la scène du Social ... ils proposent un mélange Rock/Electro/Techno bien assaisonné. Mets ton "cuir noir avec un aigle sur le dos" et viens danser." Ça donne plutôt envie de se pendre.

La soirée "dresscodée" était placée sous le signe de l'oiseau. Sans succès. La tête d'affiche était EROL ALKAN. Nuit club estampillée FURIE, il a donc fallu se taper la sous-musique electropicale des "gens qui s'amusent" pendant un long temps. DACTYLO? NUMERO SIX? STOP. Les mecs débarquent et commencent par une intro pyrotechnique de 10 plombes, sans feu. Ensuite c'est allé très vite dans un brouillon disco post-industriel assez mal dosé, une surcharge de basse et d'effets qui ont altéré la puissance du beat. Chains a quand même retenti et puis le Slow walk aussi. C'était leur première date en France (en Europe?) il me semble. Et y'a eu zéro kudos.

Radio Londres



Dans la suite de la série commencée avec Berlin sur "Les capitales d'Europe plébiscitées par les jeunes", voici le second abécédaire (la Swiss Life étant hors-sujet), cette fois-ci sur Londres.

ANARCHY: Non, il n'y a plus de punks à Londres. Ils sont devenus banquiers ou branchés.

BREWER ST.: La rue gay pénètre de part en part la Chinatown londonienne, ce qui peut donner d'étranges hybrides à l'image de l'architecture sans queue ni tête de cette ville.

CAMDEN TOWN: Le premier empire de la consommation de masse. Nourritures, gadgets, chaussures, fripes, souvenirs, fish & feet, and so on.

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Rennes 2011



Projo sur L'ex ville rock de France. En 81, il y avait tous ces groupes clairvoyants qui jouaient des chansons sur le nucléaire, à l'ouest de nulle part. Aujourd'hui la menace est encore plus réelle, et il n'y a plus rien. La preuve, l'affiche de l'Ubu fait nostalgie des premiers flyers Transmusicales d'il y a 30 ans. 5 groupes punk, after et post, reformés pour l'occase, excepté les KIDS. FRAKTURE. KALASHNIKOV. TROTSKIDS. P38. WART. Des noms qui savatent. Le dandysme de MARQUIS DE SADE et de DAHO aurait été de trop dans la fournaise ubuesque. L'expo photoplastique jusqu'au 8 mai tient lieu à la galerie DMA (rue de Chateaudun). Vous pouvez vous venger du concert COMPLET en allant écouter les interviews actualisées et les sons d'époque ICI. C'est quand même ben foutu les étoiles.

FRAKTURE - Sans visage (1980)
TROTSKIDS - M.S.T. (1986)
WART - Fun is over (1986)



Parisiorum



27.10.10
Débarquement au Point FMR retardé, pour avoir éviter les hommes verts de la RATP. Je n'ai pas vu FRANK (JUST FRANK) malgré l'écoute prolongée que j'ai fait de leur disque, et c'est bien dommage. Un envoyé spécial m'a rapporté qu'ils ont cassé leur boite à rythme sur le son du trottoir. Mmm. Une prochaine fois. BLANK DOGS, de Brooklyn comme tout le monde, est un groupe de plusieurs personnes sur scène. Le chanteur-guitariste est encapuchonné dans sa parka comme à son habitude ce qui lui confère un aspect mystique et décalé. La bassiste a passé le concert à 90° dans ses cheveux. Les 2 autres fantômes s'occupaient du synthé et de la batterie. Le set a commencé par "Setting fire to your house" et s'est terminé par une version post-punk du "The chase" de Giorgio Moroder. Cool. Entre les deux, il s'est passé une heure d'autiste musique, électronique et fantomatique. Attention aux assoupissements. Bien, mais pas sensas. Rien à dire d'autre.

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