Fluoglacial - Tendances Négatives

SOCIETY (1989)



Lire la suite

STREET SMART (1987)



En ces temps obscurs, Superman (Christopher Reeves) revient à la réalité et se transforme en Streetman dans un excellent polar sans flics. L'intrigue est très ingénieuse. Jonathan Fischer est un trentenaire blanc dynamique qui écrit dans le New York Journal. Cependant, la période n'est pas très faste pour lui mais plutôt noire, il doit à tout prix trouver un sujet béton avant lundi matin pour conserver sa place. Il choisit de présenter la vie d'un mac de Times Square, convaincant son éditeur de trouver l'homme de la situation. Bêtises. Il parcoure la 42ème rue sans succès, rencontrant Punchy (Kathy Baker) une pute qui ne lui apprend pas grand chose. Au feu la déontologie, il choisit d'inventer son histoire de toutes pièces...

Son article destiné à faire 2-3 colonnes dans le mag se retrouve en couverture! Tous les décideurs et les lecteurs saluent Fischer pour son (malhonnête) travail. Le succès le conduit à animer un programme court à la TV intitulé STREET SMART, où il démystifie la rue à l'aide de sa caméra cachée. Et c'est là que le gros dilemme apparaît. Il y a tellement de remous autour de cette histoire que le chef veut rencontrer le pimp fictif. Ça devient compliqué. Car le macro sorti du cerveau de Fischer rappelle trait pour trait Leo Smalls Jr. aka Fast Black (Morgan Freeman), un voyou régnant sur la zone, récemment inquiété dans une affaire d'homicide involontaire.



Fast qui apprend qu'on parle soi-disant de lui dans ce torchon, rencontre Fischer après les conseils de son avocat et lui montre sa rue à lui, la vraie, pas celle des magazines. Sensations fortes pour Superman. Juge, avocat, truand, tous veulent voir de leurs yeux LES NOTES de Fischer, preuve qui innocenterait Fast Black. Tandis que de l'autre côté, son patron le soutient dans la conservation du secret professionnel. La tension monte. Fischer ne lâche rien et passe quelques temps derrière les barreaux. Pendant ce temps, Fast Black galope en sursis autour du béton et fait pression. Punchy est retrouvée éventrée pour avoir trop parler. Alison (la meuf de Fischer) se prend un coup de cutter. OU SONT CES PUTAIN DE NOTES ?

Fischer en danger de mort finit par tout avouer et organise un coup monté final machiavélique pour s'assurer une saine existence. Le film de Jerry Schatzberg parait cliché et racoleur aux premiers abords mais est nettement plus fin que cela. Le journaliste tiraillé entre son métier, la vérité, la loi et la rue est très bien exposé. Freeman en maniaque imprévisible est excellent, conçu pour cette merde. On ne le voit peut être pas assez durant l'heure quarante mais le constat est sûr, la réalité rattrape toujours la fiction.




STORY OF A JUNKIE (1984)



Now we’re off to Alphabet City where the girls are loose, the cops are crooked, the dope is strong and the crack heads shit anywhere because the curb your dog signs don’t apply to them.

L'ambiance est plantée, ceci n'est pas une production TROMA habituelle mais une plongée réalisée par LECH KOWALSKI dans la crasse du Lower East Side du début des années 80 avec comme guide, John Spaceley, une sorte de glam punk borgne, santiags blanches, t-shirt "Benito Mussolini" et skate sous le bras troué. Pas de déguisement, pas d'acteurs, ici tout est vrai, rien de TRAINSPOTTING. John rôde, maraude, marche, coure, roule, escalade le long des avenues A B C, C B A et ainsi de suite. Il croyait venir de sa Californie à NY pour réussir, et sa seule réussite consiste à trouver chaque nuit une nouvelle veine.



Condamné à errer, traitant avec les négros et les latinos du coin, puis parfois, un coup de feu... Un dealer en moins. Un coup de couteau dans la cage d'escalier. Et de deux. Les sirènes rappliquent puis disparaissent, et ça recommence. Le décor est désespérant, la situation pas mieux. File de camés dans une impasse, qui attendent leur dose par le judas de la porte, comme à la caisse du supermarché. "Shooting galleries" où tout le monde fuit la réalité autour d'une table. La zone est en dehors des lois, rythmée à l'electro-rap de l'époque. Le film est un documentaire choc qui pourrait faire office de suite à STREETWISE (réalisé la même année). Vraiment à voir.




THREE O'CLOCK HIGH (1987)


Lire la suite

STREETWISE (1984)



Ce documentaire a été tourné dans les rues de Seattle en 1983, par Martin Bell, avant même que les straight edge de BROTHERHOOD ou les drogués de NIRVANA aient fait leurs premières répètes. On suit la vie de plusieurs ados voire pré-ados (ça va de 12 à 20 ans) vivant tant bien que mal sur le béton. Pour certains c'est un choix, ils sont encore en contact avec leur monoparent, pour d'autres, la vie en a décidé autrement (chassés de chez eux, père en taule, etc.). "Rat" est le plus jeune de la bande de downtown, chaussé de ses patins à roulettes, c'est le symbole même du loubard débrouillard. Il mange à même les poubelles, pratique agressivement la manche, drague les cousines et escalade les immeubles à tout va.

Pour les filles, c'est moins rose, la prostitution étant leur seule solution. Certaines refusent l'avortement. Certains sont gays. Certains ne veulent plus croire en Dieu. Pas vraiment de drogue dure, le crack n'est pas encore apparu. Mais des t-shirts JETHRO TULL ou DEF LEPPARD, ça oui. Le futur très sombre de ces enfants perdus est en total contraste avec leur bonne humeur et leur sincérité, même s'ils ne sont jamais à l'abri d'un drame. Dewayne par exemple, qui se suicidera avant la fin du tournage. Un doc intéressant.

Rat: "You can take the 'ho off the street, but you can't take the street off the 'ho."



MIRACLE MILE (1988)



Il reste 70 minutes avant la fin du monde. Tu vas faire quoi? L'affiche électro-choc est en réalité un peu pompeuse. L'histoire d'amour au centre du film prend un peu trop de place à mon goût, et dissipe la peur primale et le chaos que le scénario aurait pu engendrer. Alors, c'est l'histoire d'un mec... Harry (Anthony Edwards), qui rencontre une meuf, Julie (et pas Sally, elle est rousse et moche). La première image du film est ironiquement un cours sur l'évolution de l'espèce, les 2 tourtereaux se rencontrent dans un musée sur la préhistoire, dans lequel ils vont crever d'ailleurs ah ah ah, MAIS CHUT! Donc Harry, dans l'euphorie des premiers ébats pose un lapin de 4h à Julie. Il se pointe à sa cafèt' vers 4h du mat, à l'angle du fameux Miracle Mile de Los Angeles (Celle-là même où Sean Kingston a tourné son clip, "bioutifoul gueuurlz"). La cabine sonne, il décroche. Et là c'est le drame. Un mec plein de crack lui annonce qu'une attaque nucléaire est imminente, dans exactement 1 heure et 10 minutes. Harry croit d'abord à une blague jusqu'à ce qu'il entende le mec se faire buter à l'autre bout du fil. Panique dans sa tête.



Dans la cafeteria se trouve une haute fonctionnaire de l'Etat, à l'aide de son téléphone portatif (les premiers avec l'antenne et tout), elle confirme l'information. Panique dans le bar. Direction le pôle sud, pour échapper aux mauvaises ondes, pendant qu'Harry part récupérer sa gonzesse. Bon, ça parait assez grotesque comme ça, mais c'est toute une atmosphère étrange qui se met en place (nuit déserte à L.A.), appuyée royalement par la bande son synthétique de TANGERINE DREAM, il faut le dire. Un air de Jim Jarmousse plane pendant la totalité du film. Le "climate of fear" s'installe calmement, en prévision du "meltdown" final, et au petit matin, lorsque tous les citoyens ont eu vent de la nouvelle, c'est le "society system decontrol" complet. Le feu partout, des vitrines sans vitres, des skaters en caleçons qui volent des télés, des viols en pleine rue, des crashs de voitures agrémentées de fusillades, CHAOS TOTAL. Le couple réussit à se faufiler en haut de la grande tour où un hélicoptère les attend, et puis, l'apocalypse... Un film agréable (le seul de Steve De Jarnatt), mais qui aurait pu être 70 fois mieux.

ROADIE (1980)



Travis Redfish (Meat loaf) vit dans un trou paumé du Texas, au sein d'une famille quelque peu dérangée. Le père se déplace uniquement dans un siège mécanique toutes options et regarde 15 télés en même temps pour ne rien louper, un geek avant l'heure. Puis la vie de Redfish va basculer, lorsqu'un bus de tournée va tomber en panne pas loin de chez lui. Expert en mécanique et bricolage, ils ne pouvaient pas mieux tomber. Ensorcelé par la numéro un des groupies, Lola (Kaki Hunter), il va d'abord emmener le groupe jusqu'à Austin comme convenu, puis va se laisser embarquer sur toute la tournée, de Los Angeles à New-York, sous la pression de Mohammed le manager (Don Cornelius de l'émission SOUL TRAIN lui-même!), pour devenir le numéro un des roadies.

Image hébergée par Casimages.com : votre hébergeur d images simple et gratuit

S'en suit multiples péripéties, gags loufoques et répliques cultes, dans lesquels MEAT LOAF, la bière aidant, excelle. On y voit des prestations de BLONDIE (Debbie Harry est particulièrement... BONNE!... en tant qu'actrice), d'ALICE COOPER le démon, mais aussi de ROY ORBISON et HANK WILLIAMS entre les traditionnelles bastons générales des bars rednecks. Bref, c'est réalisé par Alan Rudolph (WELCOME TO L.A.), c'est marrant, on navigue dans l'effervescence sonore de la fin des années 70 (le concert à L.A. est bien comique, et pas si éloigné de conneries "avant-gardistes" de l'époque), dans les USA et la bande son de CHEAP TRICK défonce. Texas or bust!



LEAN ON ME (1989)


Lire la suite

BRUBAKER (1980)


Lire la suite

BACHELOR PARTY (1984)


Lire la suite